Nous recherchons un.e étudiant.e titulaire d’un master ou d’un grade master ou en attente de l’obtenir en juin 2024, intéressé.e par une poursuite d’études en doctorat. Bien que le financement du projet ne soit pas encore garanti, nous avons de solides espoirs de réussite, avec une candidature à un appel à projets en évaluation, et une deuxième, déjà rédigée, prête à être soumise en cours de rédaction. Il est important de souligner qu’un parcours recherche n’est pas strictement requis. Nous devons identifier rapidement un candidat intéressé par le projet.
Le projet de thèse s’intitule : Vers un meilleur accès aux soins langagiers des enfants et adolescents en IME : état des lieux et solutions. Elle sera dirigée par Bruno Facon et co‐encadrée par Lucie Macchi. Le doctorant réalisera son travail au sein du laboratoire SCALab (Villeneuve‐d’Ascq) durant trois ans à partir de l’année universitaire 2024‐2025. La recherche sera conduite en collaboration avec Christine da Silva (Maîtresse de conférences, Université de Lorraine) et bénéficie d’ores et déjà du soutien de la Fondation de l’Université de Lille (20 000 euros, acquis, destinés à couvrir les frais de fonctionnement du doctorant). La rémunération correspondra aux dispositions de l’arrêté du 26 décembre 2022 fixant le montant de la rémunération des doctorants contractuels (https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046820745). Le doctorant sera inscrit à l’école doctorale SHS de l’Université de Lille ( https://edshs.meshs.fr/ ).
La date limite pour déposer le projet (déjà rédigé) est le 22 mars 2024. Veuillez nous contacter dès que possible. S’il s’engage, le futur doctorant (H/F) devra rédiger une lettre de motivation accompagnée d’un CV.
Résumé du projet de thèse
Les difficultés intellectuelles de l’enfant ont d’importantes répercussions sur l’acquisition du langage. Il en résulte d’importantes difficultés communicationnelles et, par suite, une limitation drastique de l’autonomie des personnes. Le caractère endémique des retards et troubles du langage explique la présence réglementaire d’orthophonistes dans les établissements et services accueillant des enfants et adolescents présentant un trouble du développement intellectuel. Néanmoins, le faible nombre de postes d’orthophonistes (environ un 70% équivalent temps plein pour 100 jeunes !) impose aux établissements, en particulier aux orthophonistes, de choisir quels enfants bénéficieront d’une prise en soin et quels enfants n’auront pas cette opportunité. L’étude vise à mieux connaître les critères d’éligibilité à une prise en soins et les solutions imaginées pour pallier le manque patent de moyens. Il s’agit d’une étude prospective et multicentrique d’ampleur nationale qui sera conduite dans des IME (Institut Médico‐Éducatif) et des DAME (Dispositif d’Accompagnement Médico‐Éducatif) répartis sur l’ensemble du territoire français.
La première partie de l’étude, dont le but est de réaliser un état des lieux des facteurs d’éligibilité à un suivi orthophonique, utilisera une méthodologie essentiellement quantitative. Il sera fait en sorte d’inclure des participants d’âges variés (de 4‐5 ans à 20 ans) présentant des capacités intellectuelles couvrant la totalité du spectre de la déficience intellectuelle. Les données collectées seront d’ordre démographique (âge, sexe, niveau socio‐ économique de la famille) et psychométrique (ex. capacités langagières, niveau d’efficience intellectuelle, ampleur des troubles du comportement). Des analyses de régression seront menées pour connaître les variables déterminant la probabilité de bénéficier d’un suivi orthophonique. Des entretiens qualitatifs détaillés seront également conduits auprès des orthophonistes, médecins, chefs de service et éducateurs, afin de mieux connaître le processus de prise décision en matière de soins orthophoniques.
La seconde partie de l’étude aura pour objectif de recenser et d’examiner en détail les solutions existantes, ponctuellement appliquées sur le terrain, destinées à fournir, malgré le manque de moyens en orthophonie, un accompagnement langagier le plus adapté et le plus équitable possible à tous les enfants et adolescents présentant un trouble du développement intellectuel. Cette analyse s’appuiera sur une approche méthodologique principalement qualitative fondée sur des entretiens semi‐structurés auprès d’acteurs tels les parents des enfants et adolescents, les directeurs, les chefs de service, les médecins, les orthophonistes et les membres des équipes éducatives exerçant en IME ou en DAME.
− Détails sur le prix obtenu auprès de la fondation de l’Université de Lille :
https://fondation.univ‐lille.fr/projets/les‐projets‐en‐cours/soutenir‐les‐excellences‐ scientifiques‐et‐pedagogiques/besoins‐en‐orthophonie‐des‐enfants‐presentant‐une‐ deficience‐intellectuelle